Plaisir de vivre

Serge Gainsbourg et Salotto Sarzana

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Scritto da vocealta

di Thibault Bircker

salotto 1Anticipiamo uno stralcio dell’intervento che Thibault Bircker, docente presso l’istituto San Luigi dei Francesi di Roma, terrà presso il palazzo municipale di Sarzana (SP) sabato alle ore 11.30 nell’ambito della kermesse culturale “Salotto Sarzana”.

S’il est vrai que son talent hors-norme et la facilité déconcertante avec laquelle il enchaînera les classiques tout au long de sa carrière en font un personnage unique, Gainsbourg a par ailleurs toujours montré une féroce volonté à n’appartenir à aucune scène. De ses débuts dans la profession où son apparence détonne (les journalistes moquent sa laideur), jusqu’aux nombreuses provocations à l’encontre des bien-pensants qui deviendront sa spécialité dans les années 80, il restera toujours à la marge et n’embrassera jamais les codes de la culture dominante en France. Dès sa période “rive gauche” à la fin des années 50, où il se démarque de ses contemporains par ses textes provocateurs qui “ont la dureté du constat” selon Marcel Aymé, puis dans ses disques suivants où il mélange la chanson française au jazz et ensuite aux rythmes africains, ainsi que son refus de faire interpréter ses chansons par des chanteuses à voix comme Edith Piaf, il réussira à chaque fois à échapper au ghetto de “la chanson française de variété”. Si les années 60 semblent le voir finalement accepté par le grand public et ainsi abandonner son statut d’outsider (« J’ai retourné ma veste quand je me suis aperçu qu’elle était doublée de vison », déclare-t-il alors), ses textes à double-sens et ses arrangements lui réservent une position privilégiée à une époque où les yéyés sont devenus la norme. Il enregistre d’ailleurs la majorité de ses chansons à Londres. Son plus grand succès, “Je t’aime, moi non plus”, le sera malgré, ou grâce à, la censure, et ce sera l’une des seules chansons françaises à connaitre le succès aux Etats-Unis et en Angleterre, pays d’habitude allergiques aux textes chantés dans la langue de Molière. Les années 70, décennie qui le fera définitivement entrer dans la légende, le verront expérimenter de plus en plus, signant plusieurs concept-albums qui sont parmi ses oeuvres les plus admirées aujourd’hui, et enregistrer deux disques reggae en Jamaïque. C’est sa période américaine qui marquera ses dernières années, époque où il enchaînera les scandales qui contribueront à lui octroyer un statut définitivement à part dans le paysage de la musique de son pays. Encore aujourd’hui son style est si personnel que personne n’a réussi à l’imiter et encore moins à lui voler son titre de mythe de la chanson française.

Ulteriori informazioni su Salotto Sarzana:

http://ilgiornaleoff.ilgiornale.it/2015/04/07/salotto-sarzana-un-salotto-per-parlare-di-cultura/

http://www.glistatigenerali.com/eventi_festival/salotto-sarzana/

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vocealta